Florian Delay, entraîneur-joueur des SM1 (N3), livre ses premières impressions à quelques heures du baptême du feu de l'ASSVB en Nationale 3.
Vous faites vos premiers pas en N3 dimanche à Marquette. Etes-vous prêt ? Quel est l'objectif ?
En effet, cette année est une grande découverte pour la majorité des joueurs de l'équipe. La préparation a été longue et difficile avec un gros travail physique. Les joueurs ont été très appliqués et volontaires. Le groupe est réceptif à mes exigences et continue de progresser. Je pense qu'il n'attend qu'une chose: jouer contre de grosses équipes pour montrer sa valeur. J'ai la chance d'avoir un effectif de qualité et qui est très loin d'exploiter ses capacités. Par moment c'est frustrant, car je sens qu'on peut faire plus, mais l'apprentissage du haut niveau est long. Aujourd'hui on a pu se mesurer au niveau N3 grâce à la coupe de France, et on voit qu'on peut répondre présent. Pour dimanche on est prêt, on a les crocs. Et on n'a qu'une envie: c'est de montrer ce qu'on vaut. L'objectif pour cette saison est dans un 1er temps de se maintenir, même si j'ai du mal à prendre ça comme un « objectif ». Je dirai que notre ambition est de prendre « les matchs les uns après les autres » et de gagner le plus possible. Cette équipe marche à la victoire, elle est obsédée par la gagne. Si je devais te donner un vrai « objectif », je te dirai être dans le top 5.
L'AS Sartrouville VB évoluait en départementale il y a sept ans, comment en est-il arrivé là ?
Et oui, déjà 7 ans que cette aventure a commencé et que l'équipe progresse, évolue et grandit. Si aujourd'hui on en est là , c'est surtout grâce à l'ensemble des joueurs, qui tout au long des saisons, ont adhéré à mon projet et m'ont fait confiance. Et puis aussi parce que le club a cru en ce projet, et m'a donné les cartes nécessaires pour jouer la victoire. Bien sûr, si on en est arrivé là aujourd'hui c'est aussi par la qualité des joueurs, leur travail, et parce qu'au fil des années, il y a eu des nouveaux joueurs talentueux qui ont su se fondre dans le groupe et croire en cette aventure. Pour moi, au-delà d'avoir des joueurs de qualité, il est primordial que le groupe vive bien ensemble, que des liens se forgent pour qu'en match il y ait cette envie de se battre pour son pote.
Qu'est ce qui fait la spécificité de Sartrouville pour toi qui est passé par Ermont, Franconville, Conflans, Rueil ?
Tu cites les différents clubs dans lesquels j'ai joué à des niveaux différents, du coup c'est difficile de comparer avec Sartrouville, mais ce que je retiens surtout, c'est que Sartrouville est un club qui est prêt de ses licenciés. Où l'important est le bien-être de chacun de ses joueurs et de leur donner tout ce qu'il faut pour qu'ils réussissent, progressent, se sentent bien et aient envie de revenir. Le club veut que chacun s'implique dans la réussite du club, et je pense que cela doit être une fierté de représenter l'ASSVB. Les clubs qui atteignent le haut niveau ont tendance à faire une starification de l' équipe phare et à oublier un peu les autres. Ici, les seuls qui sont pas mis en valeur ce sont les personnes de l'ombre, les personnes du bureau que je voudrai ainsi remercier de tout leur travail.
Quelle est l'étape suivante dans la progression du club qui fête cette saison ses 30 ans ?
30 ans déjà ou 30 ans seulement? Je pense que le club est parti pour vivre encore longtemps. Pour moi la prochaine étape pour que le club continue de progresser, passera par de meilleures installations. Aujourd'hui on est plus de 300 licenciés pour 1 seul gymnase. Si on se compare aux autres club du top 10 français, je pense qu'on mérite la médaille d'or. Si seulement on pouvait bénéficier d'un gymnase supplémentaire on pourrait faire encore plus et proposer plus de créneaux pour s'entrainer d'avantage. Et, bien évidemment, la progression passera par des résultats. Venir à Sartrouville, doit être synonyme de vouloir gagner. Des plus jeunes au plus anciens il faut vouloir faire de Sartrouville le club n°1 et se dire qu'on est fier d'appartenir à ce club.
Propos recueillis par Bertrand Merloz